Après cette traversée épique et ce pelletage frénétique, on se retrouve au bord de l’océan indien. On s’arrête dans un bled appelé Shana, les rues sont jonchées d’ordures. L’état construit des sortes de villas HLM mais au milieu de nulle part. Le temps que les chauffeurs refassent le plein de flotte, on se balade dans ses grandes rues vides et sales. Deux femmes du groupe qui se baladaient seules ont été invitées par des omanaises et ont fait des photos. Ici les femmes ne portent pas le tchador mais une sorte de masque.

Après direction le bord de mer mais les chauffeurs n’arrivent pas à trouver le chemin et ils hésitent à s’engager sur des pistes sableuses, bizarre… Finalement, ils resteront sur le bitume et on ira à pied. Le boulet préfère rester dans la bagnole. On va voir des sortes de grandes dunes pétrifiées, puis balade au bord de l’océan, baignade dans l’eau chaude, une vie difficile.

Puis on va monter notre camp dans des dunes blanches. Ils appellent ça le white désert, effectivement le sable est blanc. Tout le monde a aménagé son coin, y a que le boulet qui cherche encore sa place et personne n’est super motivé pour l’avoir à côté. Après une semaine, elle se fait encore aider pour monter sa tente, entre deux clopes.

Le lendemain, après deux heures pour se préparer, on part se balader dans les dunes blanches, toi le seul truc que tu trimballes c’est une bouteille d’eau, d’autres transportent leur maison (et donc leur oreiller). C’est la première fois que tu te retrouves dans du sable blanc, c’est assez exceptionnel. On fait ensuite une balade le long de la plage, elle est recouverte de plein de tous petits coquillages roses, ce qui donne par moment l’impression de marcher sur du sable rosé. On trouve des carcasses de tortues.

A propos de la bouffe. Souvent à midi, on s’arrête dans des petits restos. Apparemment il n’y a pas vraiment de gastronomie omanaise sauf peut-être dans les restos de la capitale. La nourriture est systématiquement de type indienne. Mais on est pas tous égaux devant l’assiette. Tu regardes le contenu de la tienne et celle des chauffeurs, y a pas photos. Apparemment, faut gueuler pour avoir de quoi se nourrir. Mais bon, en tout cas la nourriture est très bonne. Ensuite, on longe la mer en 4*4 le sable est dur, donc pas d’ensablement.

On s’installe dans des dunes encore plus blanches, appelées les Sugar dune. Baignade, bulle tranquille sur la plage. Puis la guide propose un footing pour déconner. On est 4 à la suivre. C’est sûr que la guide qui court devant toi en maillot de bain ça motive…. 50 minutes de footing pied nus sur le sable au coucher du soleil puis une baignade pour se rincer, ça te fait cogiter. Où est l’intérêt d’en chier à Paris… A réfléchir.

Au repas du soir, on s’aperçoit que notre dernière bouteille de vin (même s’il n’était pas bon) a disparu. Ce midi, les chauffeurs en vidant les poubelles, ont jeté le carton avec la dernière bouteille. Le chef des chauffeurs, très gentil, a à tout prix voulu retourner en ville retrouver la bouteille. On a essayé de l’empêcher mais il a insisté, la gentillesse des omanais.

Dernière nuit à la belle étoile, un peu folklo avec le vent qui tournait. Le lendemain, pendant que tout le monde dort, au lever du soleil, tu repars faire un footing sur la plage. Et tu cogites encore….C’est con, comme courir sur une plage peut faire réfléchir… Retour au camp, juste pour le petit dej puis on va faire une petite, oui petite, marche dans les dunes blanches.

Pour déconner la guide a fait croire aux chauffeurs, que pour le retour, on passait à nouveau par le désert. Putain, ils faisaient la gueule. Bien évidemment, on est rentré par la route, alors les cadors ont voulu se la péter. 160Km/h avec 20m entre chaque bagnole. Ton chauffeur avait une jambe pliée sous lui. Faisait moins le fier dans les dunes, le baltringue.