Ca y est, cette fois on fait bien l’ascension. Le guide, qui au début avait dit que c’était difficile, nous dit qu’il faut une heure pour monter et une heure pour descendre. Oui quand il veut pas faire qqchose, il dit que c’est trop loin ou trop difficile. Il t’avait déjà fait le coup l’année dernière. D’abord on ressort du cratère et on laisse Jacqueline qui se sent pas de monter. Elle est restée environ 3 h toute seule. A qui elle a parlé ?

Alors la montée difficile, ça fait bien rire. En 45 minutes on est en haut. Bon, une partie du groupe, toujours les mêmes, est partie devant et a refusé de faire des pauses toutes les dix minutes. La vue est superbe. On est à 3414m et aucun de nos GPS donnent la bonne altitude !!!

Puis une longue marche de descente. Notre super pisteur nous trouve encore un coin naze pour nous installer alors que 10 minutes plus tôt il y avait un belle endroit. Enfin, pff t’as l’impression de toujours râler. Les autres disent rien. On les ferait dormir sur un acacia qu’ils trouveraient ça normal. Ou c’est toi qui est jamais content, c’est peut-être ça aussi… Le paysage lors de la descente est assez monotone, de la rocaille. Sur ce point tout le monde est d’accord!

Le lendemain, c’est le pompon. On marche 30 minutes, on fait une pause de 30 minutes. On repart pour 30 minutes de marche et re-pause de 30 minutes. Et l’après-midi on marche une heure. Ca fatigue le sport. Le lendemain, on marche une heure et on arrive dans une toute petite oasis avec une source d’eau chaude. Il faut imaginer un tout petit canyon avec quelques palmiers cette eau chaude dans un bassin au milieu de nulle part. On aurait marché la veille un petit peu plus, on aurait pu dormir ici et ce prendre un bon bain chaud en regardant les étoiles. Mais non…

Pour l’instant, il y a des femmes qui se baignent dans le bassin, donc ça va être très mal vu, mais vraiment très mal vu si un homme y va. Elles se baignent bien sûr avec leurs vêtements.

Il y a une famille qui habite ici. Tous les autres viennent pour se baigner car l’eau aurait des propriétés de guérison. En attendant que les femmes quittent le bassin, tu fais un peu de lavage. Ca y est le bassin est libre, on est en maillot de bain, les femmes nous regardent du coin de l’œil. Pas tous les jours qu’elles voient des blancs. L’eau est super chaude. Encore plus de regret de ne pas être arrivé la veille pour un bain de minuit.

En te baladant, tu vois des femmes en train de moudre des feuilles avec un pilon. Histoire d’engager la conversation, tu essayes de comprendre à quoi ça va servir mais la conversation est plus que limitée. Et là, grâce à tes cours du soir avec les chameliers, tu sors le mot guani (chameau). Et effectivement, c’est ce qui sert à nourrir les chameaux. Elles en reviennent pas que tu maitrise le touboubou aussi parfaitement !!! Du coup, tu sors les 10 mots que tu connais histoire de les impressionner !!

Les chameliers arrivent et utilisent l’eau où on s’est baigné pour abreuver les chameaux. Même si elle est chaude, pas de problème. Apparemment, ils utilisent aussi cette eau pour la boire (et euh nous aussi…)

Il y a aussi un des chauffeurs de 4*4 dans l’oasis. Oui, c’est le dernier jour avec les chameliers, en fin d’après-midi on rejoint les 4*4. Effectivement, les 4 bagnoles sont là avec nos chauffeurs. Le toit d’un des 4*4 est couvert de bois. Au moins on pourra faire du feu. C’est l’heure de dire au revoir aux chameliers et au pisteur et de leur glisser leur pourboire. Ensuite le guide les réunit pour leur payer leur salaire. Et là, ca prend 45 minutes. Même les chauffeurs s’en mêlent. Ils ont du se mettre d’accord sur le prix avant mais il y a du avoir des suppléments car ça discute ferme et on voit des billets sortir de la poche du guide au fur et à mesure.

Finalement, on embarque dans les 4*4 et 15 minutes plus tard, on s’arrête, devinez pourquoi ? Pour ramasser du bois. Et oui, le bois qui est sur le toit d’un des 4*4 est pour un chauffeur. Il va certainement le revendre à Faya.