Le froid arrive, il est temps de se réchauffer un peu, destination le Cap Vert. Tu t’es pas compliqué la vie, t’as regardé le circuit d’une semaine le plus soutenu et t’as signé. Le Cap Vert c’est un ensemble d’île, t’as même pas regardé sur laquelle tu vas. Tout ce que tu sais, c’est qu’il y a juste 5h d’avion, qu’ils parlent portugais et qu’on est un groupe de 6 personnes.

Tu dois être à Roissy à 6h20 du matin. T’as réservé le taxi pour 5h45. Tu ouvres les yeux, il est 6h15. Tu t’es gouré dans le réveil, grosse panique. 30 secondes pour fermer le sac et l’appart et t’essayes de chopper un taxi à 6h du matin le dimanche. Finalement pas la peine de courir, l’avion aura plus d’une heure de retard. L’avion est rempli de touristes et pas des jeunes, ils doivent venir pour des petites ballades faciles.

Premier aperçu des cap verdiennes : les hôtesses de l’air. La moins costaude t’explose au bras de fer et encore de la main gauche. Dans l’avion tu regardes un peu le programme, on doit atterrir sur l’ile São Vicente et ensuite prendre un ferry pour Santo Antão où on va marcher. Coup de pot, tu es le premier à sortir de l’avion et tu fonces pour faire le visa. Ouais, il y a un seul guichet et juste après toi, il y a une heure de queue. Et encore, il y a qu’un seul avion en même temps. En attendant les autres qui poireautent pour faire leur visa, tu te mets en sandales et short. Et oui 27° alors qu’il faisait 10° à Paris.

Le guide s’appelle Max, plutôt sympa. Et bien la dernière personne qui passe la douane est dans notre groupe. Serait-ce le futur boulet du circuit ? On est finalement 8 dont un couple qui s’est rabattu sur ce circuit à la dernière minute car il faisait un autre circuit qui passe par l’île de Fogo mais le volcan vient de se réveiller et c’est impossible d’y aller. Le hic, c’est que le niveau est pas le même.

On va déjeuner dans un resto à touristes où le guide ne mange même pas à notre table, mouais. Puis, on a 2 heures avant le ferry et le guide, plutôt que nous faire visiter la ville de Mindelo en attendant, nous laisse à un hôtel, nous donne 2-3 indications et démerdez vous…

Dimanche après-midi, c’est ville morte, même sur la plage, à part une dizaine de touristes il y a personne. Apparemment les capverdiens font la fête le samedi soir et récupère le dimanche. Tu te ballades un peu dans la ville qui est plutôt sympa. La plage est de sable blanc mais ils on eu l’idée de construire d’un côté un port industriel et de l’autre une usine bruyante qui dégage des vapeurs de diesel, dommage.

C’est tout ce qu’on verra de cette île car on prend le ferry pour São Santão et ensuite on va dormir chez l’habitant dans le village de Lagedos où on est réparti dans différentes maisons. Tu partages la chambre avec ‘Pinpon’ le surnom que t’as donné à un gars, gentil, qui est pompier, 28 marathons à son actif, respect !! Ça doit une chambre d’enfant, y a des « hello Kitty » partout. Douche à l’eau froide, histoire de s’habituer tout de suite.

Au diner, on se retrouve tous au même endroit, on goûte aux spécialités locales : le rhum et le punch (à base de mélasse). Le repas est composé de plein de produits locaux : patate douce, taro, manioc, fruit de l’arbre à pain et petits haricots. Retour à la chambre où à travers ta courte nuit, tu découvres que pinpon a avalé une tronçonneuse et qu’il en joue toute la nuit. Et pour les cœurs, il y a les coqs qui l’accompagnent des 3h du matin.