Yo, ça Trump?

Visite du village d’Alcantara. Aucun rapport avec la peau. 1h30 de catamaran pour y aller. Tu t’installer bien devant histoire de profiter de la vue. Mais c’est bizarre, à part un couple de locaux, tout le monde s’installe derrière le poste de pilotage. Le guide se met même à l’abri à l’intérieur. C’est vrai qu’il y a du vent. Tant qu’on est dans la baie, c’est assez calme et au moins tu vois qqchose contrairement à ceux qui sont derrière le poste de pilotage. Ça ce complique quand les vagues se creusent. Et elles se creusent de plus en plus. Au bout de la deuxième vague dans ta gueule, tu te dis que même si l’eau est chaude, ton passeport, ton téléphone et ton appareil photo sont pas vraiment étanches. Donc mouillé mais digne tu as reculé. (Guy, tes quelques gouttelettes sur le boutre au Mozambique sont ridicules en comparaison)

On est arrivé dans le bled vers 12h00 et pas un chat dans la rue principale. Certainement à cause de la chaleur. Au fait, je vous ai dit qu’on crève de chaud et qu’on est obligé d’aller sur des plages de sable blanc magnifiques pour se rafraîchir ? Ah oui, je l’ai déjà dit? On est venu voir des ibis rouges. Il y a trois endroits au Brésil pour les voir. On a pris une barque de pêcheur pour aller les voir. Ils se nourrissent de crabe et devient rouges à l’âge de deux ans. Ils sont d’un rouge incroyable, comme les flamboyants, pas la peine de faire du photoshop pour aviver les couleurs, pas ton genre. Au coucher du soleil, ils rentrent par groupe s’installer sur des arbres. De loin, on dirait des gros fruits rouges sur des arbres. Avec tes coups de soleil et ton nez, t’aurais pu passer pour un de leur cousin éloigné.

 

Sinon rien à foutre dans la ville donc le lendemain matin, bulle sur une plage sans fin rien que pour nous. Ouais, c’est dur, faut se méfier des coups de soleil car ça cogne vraiment très fort. Ça va à Paris côté soleil?

Déjeuner d’un repas local délicieux à base de poisson, manioc, riz avec une vue imprenable sur la mer. Retour sur Sao Luis (je passe sur le côté humide de la traversée) pour dîner dans un resto dont le nom te fait voyager : « l’apéro ». Tenu par un français. Tu sens que t’es pas prêt à bouffer dans un bouiboui local.

Côté guide faut reconnaître qu’il est sympa mais qu’il est pas prêt de mourir à cause du stress. Par exemple, on a pris une barque de pêcheur pour aller sur la plage isolée, et bien c’est le pêcheur qui surveillait si on se noyait pas dans les vagues pendant que lui faisait une sieste à l’ombre. Par contre, il connaît le prix d’une dose de crack, 5 reals soit 1,5 euros, où se trouvent le coin des prostituées, les coins soit disant dangereux… Au fait pourquoi tout ce qu’a volé un drogué se revend à un prix multiple de 5 ? Car ils comptent en dose de crack qui vaut 5 reals.

Côté groupe, on a quasiment oublié l’eau pour passer à la bière. La belge qui boit un verre d’alcool tous les 15 jours max nous prend pour des alcooliques. Plutôt coincé, elle veut se coucher tôt, pas le genre à monter sur la table et faire tourner sa culotte de grand-mère. Bon c’est pas la grosse déconnade mais ça aurait pu être pire.

Demain départ pour les fameuses lagunes sans eau dans le parc du Lencois. Certains appréhendent de marcher trois jours de suite, ça promet. On a juste nos petits sacs pour trois jours et on va dormir dans des hamacs.

Ricardo, figurant sur un vol d’ibis rouge