Alice Springs, ville du centre de l’Australie. On est arrivé le matin. On gare la voiture et on va se balader dans la rue piétonne. On revient à la bagnole et le sac sur le toit a été ouvert mais les chaises pliantes ne les ont pas intéressées.

On part l’après midi se balader dans une chaîne de collines /montagnes, les Macdonnel range. La pierre est d’une couleur ocre et tu te balades dans des canyons où il n’y a personne. Laure qui est toujours la première à se baigner a fait un refus d’obstacles quand elle a vu la couleur de l’eau des vasques. Et ouais, c’est fini l’eau transparente. Retour à Alice Springs pour trouver un camping. Ouais, encore un camping. En une semaine t’as fait plus de campings qu’en 15 ans de voyage autour du monde. Tas essayé de faire passer le message que l’Australie c’est un peu le pays où tu dors un peu n’importe où. Mais ça passe pas. Donc super camping où t’as 3 mètres entre ta voiture et celle du voisin. Le rêve. T’as même pas envie de sortir la table pour prendre l’apéro du coup tu proposes qu’on aille dîner en ville. Il y a énormément d’aborigènes qui traînent et souvent en bande. Sans avoir d’apriori, c’est pas super rassurant. On gare la bagnole sur un parking éclairé juste en face du pub. Il y a plein d’autres bagnoles. Tu cherchais un un resto où t’avais mangé il y a 15 ans mais c’est dimanche et il est fermé. La serveuse du pub t’explique que même si le resto est à deux rues du pub, c’est trop dangereux d’y aller à pied alors qu’on est en plein centre ville, ambiance. Quand on ressort du pub, les flics sont là. Une vitre de la bagnole a été cassée pour voler le GPS. Heureusement que deux personnes sont intervenues et sont restées à notre bagnole en attendant les flics. Super, Alice Springs. Ici, le rapport de police tient juste sur une carte de visite avec la référence de l’intervention. Apparemment ça suffit pour les assurances. Façon comme t’es pas sûr que ton assurance ne soit pas une arnaque.

Retour dégouté au camping pour une nuit très courte car on doit se lever à 5h du matin pour faire un vol en montgolfière. Nuit glaciale. En dehors du fait qu’un vol en montgolfière est super sympa, le paysage était monotone, du bush sans relief. Pas le meilleur souvenir.

Le truc étonnant c’est que le pilote s’est laissé porter vers l’aéroport qu’on a quasiment survolé. Tu t’attendais à te prendre un Boeing en pleine gueule… Comme toujours après un vol en montgolfière, on a le droit à du champagne…australien. Anecdote du pilote, véridique ou pas sur la raison du champagne après un vol montgolfière : À l’époque de Louis qqchose, le premier ballon transportait des animaux. Le roi voulait choisir un prisonnier pour le premier vol humain mais ça faisait mauvais genre en cas où le vol se passerait bien. Du coup un noble à pris le risque et est monté dans le ballon avec une bouteille de champagne. Quand le ballon s’est posé dans le champs d’un paysan, celui-ci a eu peur et a voulu tuer le noble. Celui-ci lui a montré la bouteille de champagne pour signifier qu’il n’était pas n’importe qui. Ouais à cette époque, y avait que le gratin qui buvait du champagne. Et il a filé la bouteille de champ au pequenot. Depuis on a toujours une bouteille de champagne pour remercier, au cas où, le propriétaire du terrain où s’est posé le ballon. Revenons à des choses plus terre à terre. Retour à la bagnole où il faut tout ranger pour libérer le camping avant 10h. Impossible de trouver réparateur car c’est un jour férié, et ouais la poisse. Qui cherche les infos, les adresses des réparateurs pendant que les deux autres font, ben en fait font rien ? Tu trouves quand même le Leroy merlin local qui est ouvert et on achète une bâche transparente pour la vitre manquante. Du scotch pour la fixer et c’est reparti version romano…

On doit attendre pour essayer de faire réparer donc du coup on part se balader à nouveau dans les Macdonnel range. On s’est trouvé une section du trek Larapinta où il y avait personne à part des saloperies de fourmis qui mordent. En fait, il y a des petits trous sur le chemin, les vibrations du premier marcheur font sortir les fourmis pour protéger leur nid et quand tu passes après, en plus en sandales, tu te fais agresser. Sinon côté paysage, de l’ocre, de l’ocre, de l’ocre. superbe. Retour à Alice Springs où t’as fait le tour des campings pour en trouver un où on est pas les uns sur les autres. Camping manager, le Ricardo…

Le lendemain matin, tu gères le changement de vitres avec le réparateur et coup de pot, la vitre était en stock moyennant 250€. Et on peut repartir direction Kings Canyon en passant pas la piste Mereenie loop. La route est incroyable : sur ta droite, une chaîne de montagnes de couleur marron foncée, sur ta gauche des collines ocres et au milieu le ruban d’asphalte noir avec l’herbe jaune. Pas de photos car le soleil est déjà très haut et ça rend rien. On doit s’arrêter à une Road house, Glen Helen, pour acheter un pass car la piste traverse des terres aborigènes. Il y a un petit hélico. On a été déçu par les paysages lors de la montgolfière mais là on est au milieu de montagnes. Du coup yallah. On a survolé plusieurs gorges où on a vu des points d’eau, des montagnes qui faisaient comme des vagues. Autant la montgolfière bof, autant l’hélicoptère waouh.

 

Allez on est reparti positif. 100 km plus loin, on croise une bagnole et pan. Une pierre a étoilé le pare-brise. No comment. 3 locations de voiture en Australie, trois merdes… La route se transforme en piste parfois orange, ocre, légèrement rosée, un festival de couleur. A 30km de Kings canyon, on s’arrête à un super point de vue.

On est allé ramasser du bois, t’as fait cuir du kangourou, ils ont fait cuir des pâtes qu’ils ont fait tomber par terre et la deuxième fournée n’a jamais pu cuir… Mais au moins, on avait l’impression d’être seul au monde. Faut s’imaginer, un feu de bois, et tout autour le noir absolu. Un ciel étoilé où tu vois parfaitement la voie lactée. T’as mis en fond musical de l’opéra. Ouais, le cadre ne prêtait pas à écouter du ACDC… Et tu viens d’écrire tout ce mail dans ta tente avec tous tes vêtements sur le dos en attendant le froid qui va arriver… Lendemain matin, yallah pour King Canyon. Euh non.. On a un pneu complètement à plat… La suite des galères voituresques dans le prochain mail.