Bienvenu au Vanuatu, groupes d’îles au nord est de la nouvelle Calédonie. Ancienne colonnie française, ils peuvent parler français dans un village et anglais dans un autre, sans compter tous leurs dialectes.

Ce qui est bien avec air Vanuatu c’est que tous les 3 jours tu reçois un email pour t’indiquer que l’heure de ton décollage change. T’est passé d’un enregistrement à 8h00 pour un enregistrement à 6h40. Quand t’es arrivé la veille à minuit, ça laisse peu de temps pour dormir.

Les habitants ne ressemblent ni à des polynésiens, ni maoris, ni aborigènes mais plus à des papous.

Atterri à minuit à l’aéroport, tu t’empresses d’acheter une carte Sim pour pouvoir vous écrire bien sûr. Résultat le mec est arrivé à bloquer ton autre carte Sim sans arriver à faire fonctionner la sienne. Va trouver ton code PUK maintenant …

Sinon quel bonheur de se retrouver en t-shirt à minuit et pas se les peler comme à Alice springs où tu tapais le 3°. Laure, Pascal c’est pour vous…

T’avais merdé, t’avais acheté 2 billets d’avion pour le même vol. Ici pas de problème, 30 minutes avant le départ tu peux changer ta date et ta destination moyennant un petit billet au guichet. Du coup tu sais que tu vas pouvoir tranquillement changer tes vols plus tard. On est 6 dans l’avion, bon, le coucou fait 8 places plus le pilote. Faut avoir confiance, car t’as l’impression que certaines parties du zing ont été rebouchées avec du mastic. 1h de vol  pour arriver sur l’île de Malekula, soit disant une des plus sauvages. L’île est couverte de jungle, si on plante, sont pas prêts de nous retrouver. Pas la peine de parler du tarmac et de la piste qui servirait en France de piste à vélos.

Fini les plans australiens où tout est quasiment réservé, là c’est à l’arrache complet. Ici toutes les voitures peuvent faire bus. Tu fais un signe de la main et hop et le prix est fixe de 70 centimes même pour le touriste. Tu descends au centre ville. Ahha, on va plutôt dire la place du marché car à part ça walou, que dal et tu cherches la premiere guesthouse. Elle est à au moins 2km en revenant en arrière. T’as besoin de perdre du poids, tu marches, il est 8h du matin, tu transpires déjà. Tu te pointes c’est complet, bon, ils ont 3 bungalows… Il y en a une autre 500m plus loin, t’y vas. Pas de proprio mais t’as l’impression qu’il y a des affaires dans les bungalows . T’essayes d’appeler le proprio, pas de reseau (ouais entre temps, t’as débloqué ton téléphone et trouver qqun qui sait te vendre une carte sim locale.) En fait, il y a l’ONG américaine peace corps qui est là et tous les jeunes dorment dans des dortoirs pendant que les chefs ont pris les bungalows… Ca pue cette histoire car t’as pas non plus des milliers de possibilité d’hébergements.

Tu retournes en ville et tu essayes de rappeler le proprio car ça l’air de capter ici. Sauf que ta carte sim locale te donne du data mais pas de l’appel donc tu trouves un bicoque pour acheter le fait de pouvoir téléphoner et tu tombes sur le répondeur du gars, quand ça veut pas. C’est que le premier jour. Bon, toi qui voulait faire une sieste, pour l’instant tu vas regretter l’époque où tout était organisé. A ce moment là, un gars vient de parler. Apparemment il est venu sur terre pour aider les touristes, cool.. Et coup de chance c’est pour toi, recool.

Tu discutes tranquillement et le mec veut déjà te vendre un circuit car il le connaît bien. Bon, il sait pas en combien de jours il se fait, quand on marche et quand on prend la voiture mais il connaît un guide qui a déjà fait guide pour un blanc. Ah ben t’es rassuré… Et il t’indique un prix énorme, normal. Par contre, toi, tu cherches toujours un coin où dormir. Au centre ville, ahah ah (c’est l’expression centre-ville qui fait rire) , il y a une guesthouse mais pas recommandée par le lonely. Le mec t’y enmene pour voir, oula ça donnait pas envie et en plus c’est complet, que des locaux.

Bon il reste une guesthouse à côté de l’aéroport où il enmene souvent des touristes. Ton nouveau copain te dit que le bus est de 500vt. Hé hé charlot, t’as payé 100vt pour venir et là tu devrais payer 500vt. Finalement c’est 100vt.  Les bungalows sont dans un état lamentable, tu préfères planter ta tente dans un champ de bouses que de chopper le typhus sur leur matelas.

Bon, y a encore une autre guesthouse plus loin qui est bien référencée par le lonely. On y va et effectivement c’est propre. Le proprio n’est pas là et celles qui bossent ne savent pas. Et ça ne capte plus, impossible de le joindre. Ton nouvel ami te relance sur ton futur trek. Tu le laisses venir. 30 minutes plus tard, toujours personne. Tu dis à ton ami que c’est pas la peine de rester et on s’échange nos téléphones pour ce fameux trek, bien sûr.

Toujours personne et tu veux pas t’installer dans un bungalow tant que t’as une idée du prix. Une fois que t’es dedans c’est facile de te faire plumer. Finalement tu te decides à repartir. Tu mets ton gros sac sur le dos gros car il contient une polaire, une goretex, des chaussettes, plein de trucs qui vont plus être utiles ici quand tu vois arriver une blonde en micro short. Forcément, ça fait réfléchir… T’es plus si pressé de partir. Elle est dans un autre bungalow et en plus demain elle part un trek de 3 jours. Bon, finalement tu vas rester.

Du coup, tu connais le pris du bungalow et si tu te joins au trek le prix baisse. Côté blonde, c’est Magdalena, une polonaise qui vit en Suisse. Elle a du prendre le côté coincé des suisses car ça rigole pas mais vraiment pas.

Le guide, stephano, parle francais mais il est un peu fuyant dans ses réponses donc on verra bien. Donc demain t’enquillle sur 3 jours de trek avec une nana qui est venu marcher, c’est bien, mais qui n’a pas de sac de couchage ni de sac à viande… Et bizarrement elle est un peu inquiète des endroits où on va crécher. Elle a la phobie des vers de terre et des mille-pattes qui pullulent ici, ça va être folklo.

Hum ça sent bien le boulet polonais les 3 prochains jours.

Ton ami te rappelle pour savoir comment tu vas. Il devrait faire commercial chez IBM. Tu lui apprends la mauvaise nouvelle mais tu sens qu’il va quand même essayer de te retrouver car le touriste est rare ici.

Côté locaux, les gens sont super cools, te disent bonjour. T’as mangé dans un bouiboui pour 2,5€, la dame surprise était super contente.

La polonaise blonde en mini short a un succès fou avec les locaux qui la regardent attentivement et elle comprend pas pourquoi. Déjà les blondes au Vanuatu ça court pas les sentiers. Et la taille du short doit donner l’impression aux locaux que les blancs ont pas les moyens d’acheter suffisamment de tissus pour se faire des fringues.

Côté plage, bon ben dans le coin y en a pas vraiment. T’as un semblant de banc de sable sinon c’est mangrove et il y a énormément de vent. Donc pas de lagon transparent pour l’instant.

Côté végétation, c’est cocotiers et jungle mais vous en saurez plus dans 3 jours.

La polonaise est sur le balcon de son bungalow en survêtement et baskets avec son produit contre la malaria et toi t’es en short, t-shirt et tongs, y a un micro climat de son côté. Façon, côté malaria, tes médocs t’attendent sagement à Paris..

Ps : Vero, incroyable j’ai internet, tu peux dormir tranquille mais bon ça coupe souvent..