… c’est que t’as raté ton voyage…

Bonjour à tous, amis campeurs,

Et ouais, au moment de partir sur Kings Canyon, un pneu complètement à plat. C’est plus de la poisse, qqun a payé pour me pourrir ton voyage ? Adnana ? Vero?

On est donc dans un bush camp juste à côté de nulle part. On avait passé une super soirée autour du feux avec une vue imprenable. Le réveil a été douloureux. Tu vas chercher la roue de secours, gros moment de frayeur. Il faut une clef pour enlever le verrou antivol. Si c’est pas la même clef que pour démarrer la bagnole, t’es mort, t’es à plus de 30 bornes du premier camping et le téléphone ne passe pas. Ouf c’est la même clef. Pascal s’y connaît en mécanique, c’est lui qui se colle sous la bagnole. Le cric est levé au maximum, on arrive pas à sortir la roue. On déplace la bagnole pour essayer de trouver un endroit plus plat. Pendant ce temps tu te dépêches d’aller voir une autre bagnole, avant que toutes se barrent, pour voir s’ils auraient pas un’ cric à prêter. Le mec fait le tour d’Australie en 4×4 pendant 1,5 ans, il est équipé. Il te passe une cale en bois et vient nous filer un coup de main. Même avec sa cale et en plus le cric du gars, on est pas assez haut pour remettre la nouvelle roue. Alors tu sors une pelle et tu creuses, et tu creuses, tu creuses… Finalement on arrive à changer cette putain de roue. On a 20 bornes de piste et après c’est du bitume donc pas de connerie car on voit pas passer des bagnoles toutes les cinq minutes dans le coin.

Au camping, ils te disent que le prochain garage est à… 300 bornes à Ayers Rock. Bon, faudra pas crever à nouveau sinon c’est la merde, la vraie.

On en profite pour aller voir le site de Kings Canyon et de faire la ballade de Rim walk qui passe par la crête. Elle est donnée pour 4 heures de marche. Les 300 premiers mètres sont que des marches dans la pierre, ça en décourage plus d’un. Tu fais tout le tour du canyon. Bien sûr tout est d’une couleur rouge ocre avec le vert des arbres qui tranchent dans le fond du canyon. Ouais, tu reviens à chaque fois sur les couleurs car c’est cette multitude de couleurs qui est vraiment incroyable dans cette région. Sur la crête, tu peux marcher jusqu’au bord des falaises sans aucune protection. On a fait le tour en 2h en faisant plein de stops. Ils le donnent pour 4h. Comment? Sur le mains en marche arrière ?

Bon c’est pas tout mais on a encore plus de 300 bornes pour rejoindre Ayers rock et surtout un garage. Croisons les doigts.

On a roulé non stop pour arriver juste avant la fermeture du garage. Verdict le lendemain pour savoir si ça nous coûte une blind ou pas.

On a juste le temps de se pointer au point de vue pour le coucher de soleil sur Uluru. Depuis deux jours, l’objet qui change ici ta vie, c’est une moustiquaire pour le visage. Les mouches sont une plaie jusqu’au coucher du soleil. Après il fait trop froid pour elles…

A Uluru, tu peux dormir uniquement dans un complexe hôtel, camping, lodge. On a choisi la partie de camping où tu peux te mettre où tu veux, en gros un terrain vague… Et bien, faut que des caravanes viennent se coller à côté. Bizarre ce côté HLM où t’as besoin de te coller à l’autre alors que tu as plein d’espace. T’as les porcs en batterie, et bien t’as aussi les caravanes en batterie. Toi qui avait imaginer dormir dans le bush tous les soirs, t’es heureux.

Lendemain matin, on par voir le lever de soleil (mais on est à la bourre) de Taja Tjuta, un ensemble d’immenses dômes rouges à 50 bornes d’Uluru. T’as le droit de te balader entre certains et à un moment, en haut d’une légère montée, tu te retrouves face à une gorge aux parois oranges et la vue dans la vallée verte et jaune est fabuleuse. La plus part font demi tour mais tu peux continuer pour finir la boucle et marcher dans le bush. Par contre, ça peut cogner très fort et si ça dépasse 36°, le chemin est fermé.

Retour sur Ayers rock récupérer notre roue. Le mécano a été honnête, il nous a fait payer que la chambre à air. Il aurait pu nous dire qu’il fallait changer complètement le pneu. Pour l’instant, si on compte toutes les réparations, ça nous coûte moins cher que si on avait pris l’assurance. Mais bon, une merde est si vite arrivée sur tes pompes en ce moment….

Fin d’après midi, on file sur Uluru pour faire le tour à pied, environ 10 bornes. Les mouches t’attendent impatiemment. Il y a plein de zones que tu ne peux pas photographier, des zones sensibles pour les aborigènes. Mouais, sensible comme une vitre de bagnole… De près, tu vois que la roche d’Uluru est comme un ensemble de plaques de teinte légèrement différente, une sorte de pelade… Il y a aussi d’immenses grottes, souvent en forme de bouche. Puis on refile au point de vue pour le coucher de soleil sur Uluru. Il y a plus de 100 bagnoles. Certains ont sorti la table et les chaises, nous on a sorti les bières et les biscuits apéro.

Quelques mots sur Uluru. T’es pas branché spiritisme et tous ces machins mais quand tu vois Uluru, il y a quelque chose qui se dégage indéniablement. Une sorte de magnétisme qui attire l’œil, t’as l’impression que la montagne vibre. Non, t’as bu juste une bière et rien fumer. Sa couleur change au fil de la journée. En fin de soirée, elle devient orange alors que dans la journée elle tend vers le rouge/rose.

En fait plus le soleil baisse, plus le paysage s’assombrit et plus Uluru devient d’un orange éclatant d’autant plus avec un ciel très bleu en arrière plan. A voir au moins une fois dans sa vie !! Le mec qui a conçu ce paysage, il est balaise. Respect…

Plus de merde avec la voiture pour l’instant, on taille la route vers le sud, direction les mines d’opale de Coober Pedy, juste 750 bornes, une paille pour l’Australie.