Yo,
Direction la fameuse île de Boracay. Déjà de loin les plages piquent les yeux tellement elles brillent.
Donc comme prévu t’as pas pu directement aller sur l’île, tu dois passer par Caticlan où tu dois montrer patte blanche, c’est à dire une réservation d’hôtel sur l’île. Les prix sont les doubles d’ailleurs. Il y a même des portiques de sécurité comme à l’aéroport. Ensuite tu prends un bateau navette pour accéder à l’île.
Gros choc au début, tu prends un tricycle pour rejoindre ton hôtel, une route traverse l’île dans toute sa longueur. C’est que des bâtiments délabrés et en construction. Ça donne pas envie du tout. En fait, il y a énormément d’hôtels délabrés ou en arrêt de construction, même ceux qui donnent directement sur la plage. Quand le gouvernement a décidé de faire le nettoyage, tous ceux qui avaient construits sans autorisation se sont pris une mandale dans la tête et depuis c’est en standby.
Ton tricycle trouve pas ton hôtel, c’est normal on y accède que par la plage puis des petites ruelles.
Par contre côté plage gros choc. Boracay est connue pour sa plage ‘white beach’. La vache, plusieurs kilomètres de sable blanc très fin bordés de cocotiers, une eau turquoise. Le délire. Et tout le long de la plage des bars et des restos. Tu peux marcher le long de la page tout en restant à l’ombre des cocotiers.

Étonnement pas grand monde sur la plage, pour l’instant…

Elle est découpée en section. Les bateaux peuvent s’arrêter sur la plage qu’à certains endroits. Certaines parties sont réservées pour ceux qui jouent au frisbee, d’autres pour le paddle. Au large tu vois des dizaines de parachute ascensionnel, on est vraiment sur la plage touristique des Philippines. Par contre, ça rigole pas ici. Interdiction d’amener des bouteilles sur la plage, de fumer, de transats sur la plage, d’écouter de la musique forte… Du coup la plage est super propre. Et surtout t’as plein de flics qui surveillent. Un gars a voulu démarrer un drone. Pan, 40 euros d’amende direct et c’est énorme pour le pays

T’es allé de l’autre côté de l’île sur la plage de Bulabog. Pour y accéder t’as vu l’envers du décor. Tout est défoncé. La plage est le spot de kitesurf mais si t’es pas bronzé, musclé et les cheveux décolorés par le soleil c’est pas pour toi.

Le temps de déjeuner dans un resto au bord de plage et tu te trouves l’ombre d’un cocotier. Un truc t’échappe, tu t’attendais à voir des milliers de gens. Certes, tu en as beaucoup qui déambulent à l’ombre des cocotiers mais c’est pas le délire.

16h30, la plage change d’aspect. Les ruelles perpendiculaires à la plage dégorgent d’un flux continue de monde. Pour le coucher de soleil, on doit être 10.000 sur la plage. C’est Séoul et Shanghai réuni. Ils doivent se cacher dans leur ressort tant que le soleil tape. Mais quand on pense aux plages européennes avec les serviettes de plage les unes à coté des autres, ici c’est rien sauf au coucher du soleil.

Le soir, l’allée qui longe les bars et restos est plus remplie de monde que sur les champs élysées en été.

Les rares ‘blancs’ se retrouvent dans certains restos. Certains ont du arriver sur l’île il y a 30 ans et ont du voir le tourisme de masse arriver.

Delphine, Guy, ça va vous rappeler le Mozambique. A l’écart de la zone hyper touristique où le poisson coûte aussi cher qu’en France, t’as un endroit où tu achètes, à un prix réaliste, ton poisson, crevettes, langoustes… sur un étal et ensuite tu vas à une petite échoppe pour faire cuire ce que t’as acheté. Mais cette fois, t’as pas l’impression que la balance est truquée. Comme il faut marcher 10 minutes loin de la plage et bien t’es le seul client.

Etranges asiatiques
3 jours à Boracay, c’est sympa mais maintenant, il est temps de repartir vers des coins moins touristiques…

Ricardo, coréen par adoption