volcan Misti

Arequipa, jolie ville coloniale au pied 2 volcans, le Misti et le Chachani qui tape les 6070m. Ton côté trompette resurgit et tu cherches une véritable agence de trek sur les 200 agences de voyage de la ville pour taper du 6K. Et bien, super dur d’en trouver une qui t’y emmène. T’as 2 options possible, partir à minuit de la ville et monter jusqu’à près de 5000 en jeep et taper le sommet dans la foulée ou partir la veille, dormir à 5000m sous la tente et taper le sommet le matin.  Qui va être capable de dormir à 5000m…en gros tu tournes dans ton sac de couchage sans te reposer. En plus, faut monter tout le matos, tente, sac de couchage et 5 litres de flotte minimum par personne. Il n’y a personne pour l’option en 1 journée et de rares départs pour les 2 jours avec une agence qu’a pas super réputation. Ils te demandent même pas si t’es acclimaté. Et dire qu’en France, on te demande un test à l’effort.

En attendant de trouver une solution, tu vas voir le fameux monastère de Santa Catalina construit en 1500 et des brouettes. Une petite ville à l’intérieur de la ville. Un vrai labyrinthe, les parties de cache cache ne devaient jamais finir. Tu t’attendais à des cellules austères, que neni. Les cellules sont plus grandes que ta chambre actuelle, certains ont même des fours à pizza. Y a même un bassin, où ils devaient patauger. Côté couleur, ils ont tout piqué à la France, du bleu, du blanc et du rouge. T’as même eu le droit à une pure pointure française qui voyant un cactus dans le jardin, se demandait si ça piquait vraiment et voulait poser sa main dessus. Et de la grenouille à Arequipa, t’en as à tous les coins de rue.

Comme toutes les villes coloniales, tu as la place centrale avec sa basilique, ses rues pavés piétonnières, ses bâtiments blancs, sa bergère avec sa brebis.

Vous connaissez l’inca cola ? T’en trouves partout en Amérique du Sud. Alors peut être que Frank Wikipedia pourra nous dire en quelle année les incas ont inventé cette boisson. En tout cas, ils sont des précurseurs, arrivés à créer une boisson couleur pisse avec un goût 100% naturel chewing-gum-gum, respect. C’est étonnant qu’ils aient pas encore fait la peau de Red Bull.

Histoire de cocher la case ‘culture’, t’as tapé 3h de collectivo pour rejoindre le bled inconnu de Corire puis un taxi pour rejoindre le site de Toro Muerto. 3h de route désertique avant d’arriver dans une vallée où le vert pique les yeux.

Ouais t’as entrevu le paysage à un moment où le rideau s’est entrouvert. Le coin de Toro Muerto est super aride, une petite vallée couverte de sable et de rochers. Certains rochers sont couverts de pétroglyphes. Pour ceux qui connaissent la vallée des merveilles dans l’arrière pays niçois, c’est la même décoration murale, là aussi ils ont tout piqué à la France. T’es seul sur le site, des rochers partout. Tu te balades, au bout de 10 minutes t’en as pas encore vu un avec des pétroglyphes, on t’aurait menti ? Et finalement, tu tombes sur un nid. Tous les rochers ont des pétroglyphes, certains rochers en auraient jusqu’à 150. Alors bien sûr, t’as toujours des connards qui se sont amusés à écrire leur nom sur le rocher genre ‘Jacquie et Michel. ‘

Selon les pointures Wikipediennes, ça daterait de 500 ans avant le mec sur la croix. Bon, toi t’as eu la chance de croiser (attention, référence à une série mythique) un vieux qui traînait par là à cette époque et qui a tout vu. En fait, c’étaient les écoliers d’une classe verte qui traînaient dans le coin. Leur charrue a eu un pneu crevé (à l’époque c’est un cheval qu’a perdu un sabot). Le temps de réparer le bourrin, les gamins se sont éparpillés dans la nature et ont tagué les rochers. Car faut être réaliste, quand tu vois le niveau des dessins, t’as les mêmes accrochés sur les frigos des mamans fières de leur futur Picasso.

Allez, demain c’est le retour de la trompette.

Ricardo,