J2 : direction le refuge de Carrozu

Petit déj à 5h30. Ceux qui sont arrivés en retard et particulièrement la Vanessa se sont faits démonter la tête par la guide. Elle est toute petite mais quand elle claque les gens, ça rigole pas. On n’aura pas entendu la Vanessa de la journée.  La guide parle comme une corse mais elle est ardéchoise de base. Elle a décidé de nous faire sortir du GR20 pour passer par les crêtes.
Éric qui la veille était trompette d’or va beaucoup mieux. Par contre Régis la trompette d’argent nous fait un solo dès les premières minutes. Le rythme va être  cauchemardesque.
Effectivement la balade via les crêtes est sympa avec des superbes vues surtout il y a personne, pas un charlot avec un sac à dos et des bâtons, juste nous, ça change. Au loin des mouflons mais vraiment au loin. On aperçoit le cap Corse au loin. Commence une petite descente dans les pierriers. T’espères que le champion de badminton va être bon. Oh madres de Dios, ça s’améliore pas
T’as négocié avec la guide (ouais avec elle c’est en douceur sinon tu prends une mandale dans la tronche) de passer devant elle dans la descente pour courir à ton rythme.
Comme on est revenu sur le GR20, c’est embouteillé. En particulier à cause de nous. Tous les individuels doivent nous détester.
Changement d’avis par rapport à la première journée. Le sentier est beaucoup plus difficile. Beaucoup de passages dans les rochers où il faut vraiment pas déconner car c’est un coup à finir déchirer sur les rochers. L’environnement devient très minéral.
 Des bouchons se forment derrière nous sur les passages compliqués.
13h. On est plus très loin du refuge. Régis a du mal.

14h, arrivée au refuge. T’avais l’impression d’être dans un HLM au refuge précédent, ici c’est pire. En plus, on est installé juste en face des toilettes. L’odeur est épouvantable. En fait, ces refuges sont pas prévus par rapport au nombre de randonneurs, en particulier cette année qui a explosé. 3 douches pour 150 personnes, c’est compliqué.
On a le droit à un petit briefing. Régis nous annonce qu’il arrête dès aujourd’hui. Et comme il est venu avec un pote, lui aussi va arrêter. En fait, pendant la pause déj, la guide est venu lui parler et lui a dit cash : c’est terminé pour toi. Il a refusé mais c’est niet.. T’es le maillon faible, tu dégages. Putain, ça rigole pas avec elle. Et en plus son pote avait des chaussures en toiles, ça lui convenait pas non plus, donc c’était mieux qu’il arrête aussi. Allez, prenez ça dans la tronche. Donc, elle est repartie 2h par un chemin facile pour les raccompagner à une auberge où l’agence va s’occuper d’eux. Ambiance.

On est à table à discuter avec le gardien (un vrai corse 100%. Une caricature serait en dessous de la vérité) des tentes (vu la propreté des tentes, il a jamais du regarder dedans) quand un gars vient s’installer et lui parle en Corse.
On discute tranquillement avec le gardien quand l’autre gars nous demande comment ça se passe. 10 minutes après on s’aperçoit que ce mec est Simon, en fait le remplaçant de notre guide. Il s’est même pas présenté, fuit nos réponses, parle en Corse pour pas qu’on le comprenne. Il donne pas confiance. Le soir, on est tous à table, il passe devant nous sans même nous saluer où se présenter.  Tout le monde est emballé par notre futur guide…
Après le dîner, tu retournes à ta tente, tes bâtons de marche ont disparu. Putain, demain grosse montée et grosse descente. Sans les bâtons, t’es sur d’être le prochain maillon faible… Donc imaginez la nuit dans une tente posée sur des cailloux pointus en face des chiottes en pensant que demain t’es dans la merde.
Ricardo en attente d’être viré