Yo,

Réponse à la devinette du précédent post : c’est la porte du lion. Alors, peut-être qu’il y avait des lions dans le coin quand ils ont sculpté la pierre mais faut pas déconner…un lion ! Vous le voyez le lion ?

Je vous remet la photo au cas où vous auriez mal vu.
Il ressemble à un lion autant que toi à Brad Pitt, c’est pour dire… Après réflexion, la seule possibilité, tu t’es encore gouré d’endroit. En tout cas t’as fait une économie sur les pizzas!
Alors Ksamil, t’avais pas prévu de t’arrêter. Ksamil se situe tout au sud de la riviera albanaise en face de Corfou.
Avant la ville, des champs d’oliviers partout, après la ville pareil. Entre les deux ? Du béton !
Petite ville ultra balnéaire où ils ont construit des hôtels partout. Toutes les plages dans les petites criques sont privées et blindées du package matelas/parasol. Même le sable a été importé. Ah pardon, grosse erreur de ta part, il y a une plage public de 30m de large et 30m de long construite sur une avancée de rochers, le paradis.
Alors c’est pas une question de fric car ça doit pas être cher de louer un matelas mais c’est plutôt le côté rang d’oignons qui te bloque. Il manquerait plus qu’ils te collent un bracelet all inclusive et un bob FRAM (mais non, t’as rien contre FRAM ! )
Dans une des criques, ils ont bétonné l’équivalent de 2 terrains de foot juste pour faire un immense parking.
Bon, faut espérer que quand tu vas remonter au nord, la côte sera moins privatisée. Et dire qu’on dit que les Alpes Maritimes sont bétonnés.
Côté positif, c’est ici que la mer est la plus transparente d’Albanie. Faut reconnaître que quand il y a du soleil (ouais, c’est pas super top côté météo), la couleur de l’eau est superbe. T’as 2 petites îles en face où des dizaines de pédalos en forme de bagnoles vont traîner.

Sur toute la longueur d’une des criques, ils ont construit une rue piétonne où le soir des stands s’installent.
Bon, vous avez compris, ce genre d’endroit est pas trop ta came.
Est-ce le covid ou la fin de saison mais c’est pas le délire au niveau de la foule. Dans la rue des gens t’attendent avec des pancartes de chambre à louer.
Et pour la première fois, t’es tombé sur un hébergement où le couple est pas sympathique. Tous les albanais rencontrés sont adorables. Va savoir… Ils te prennent pour un macédonien. Ouais, tant que tu causes pas, tu passes pour un local ou un gus des balkans.
Grande première : t’as une chambre et sur le balcon, t’as à droite une petite cuisine et à gauche la salle de bain. Bizarre d’aller sur le balcon pour aller pisser… Du coup tu limites la bière ce soir et tu passes au vin… Pas trop envie de se lever toute la nuit pour aller sur le balcon.
T’as sorti ton plus beau t-shirt décathlon (et ouais, tu te la pètes avec le luxe à la française) pour sortir dans des bars branchés. Mouais, t’as plutôt un look à boire un picon bière au bar des sports mais vu qu’il y a pas grand monde, ça passe…
Mais finalement les endroits plus sympas sont les bars en extérieur où ils passent de la musique locale. Les gens se mettent à danser une sorte de farandole en lançant en l’air des serviettes en papier…
Remontada vers le nord en longeant la côte. Tu te répètes mais ça tourne tout le temps. T’as décidé de te poser sur la plage de Borsh. 7 km de long, c’est sûr qu’on va pas être entassé. De rares restos T’as trouvé un appart hôtel tout neuf avec vue mer pour 20 euros. Et en plus t’as le droit à un matelas / parasol sur leur plage.  Ouais, ouais, OK, juste avant t’avais critiqué ce package. Mais là, c’est différent :), les transats sont pas collés aux autres et comme vous le voyez sur les photos, on est pas dérangé par les autres pingouins. Bah, on a le droit d’être parfois de mauvaise foi, hein Kinnary ?

Ici, côté population, c’est un peu comme Menton. Vous connaissez le festival de canne (non, pas de fautes d’orthographe) de Menton? Ici, pareil, des retraités ! Si vous cherchez un coin tranquille et pas encore trop bétonné, pensez Borsh ! Ouais, l’office du tourisme vient de t’engager !
En fait, t’as la route principale et puis tu as des routes qui descendent vers les plages et petites stations balnéaires en traversant des oliveraies.
Alors, les stations balnéaires en fin de saison sous la grisaille pluvieuse, comment dire.
Donc tu vas taper dans la pierre comme la forteresse d’Ali Pasha à port Palermo. Apparemment un mec connu à une certaine époque…
Donc, tu cherches un endroit un peu sympa, ni trop bétonné ni ville fantôme. Ceux qui connaissent Himarë vont bien rigoler sur le côté peu bétonné. De là tu pars à pieds longer la côte pour rejoindre la plage de Jalë puis celle de Gjipes, une quinzaine de bornes aller retour. En espérant ne pas prendre trop de flotte….
Un petite assiette de poulpe tendre avant de commencer la marche et c’est parti, t’es confiant.
Au bout de la plage de Livadhit commence le chemin dans la garrigue et les oliveraies. On va dire qu’au bout de 500m le chemin rejoint une piste. Bon, c’est déjà un poil moins sympa. Puis ça s’aggrave. Les bords de la piste deviennent une poubelle à ciel ouvert, des canettes, sacs plastiques, bouteilles…. Vraiment dégueulasse. Tu passes devant un petite crique à l’eau transparente, la plage Akuarium et son bunker, où bullent une vingtaine de personnes.
Si t’as le temps tu t’arrêteras au retour. Tu continues la piste qui mène à la plage de Jalë. Côté déchet c’est de pire en pire. Ils ont installés de rares poubelles. Elles sont vides mais entourées de déchets.
Jalë est une suite de plages privées quasiment vides.

Maintenant tu dois prendre un chemin. Sauf que le début du chemin est devenu un complexe privé en construction. Impossible de passer. Ouais, t’as plus que l’impression qu’ici le domaine public devient privé facilement. T’as pas fait 3m sur un bout de bitume privé pour faire une photo de la crique qu’un garde-chiourme te remet sur le bitume public, genre t’as pas vu que c’est privé! Tu vois un charlot en sac à dos qui arrive dans le sens opposé. Apparemment il faut continuer la route un paquet de temps pour trouver un bout de chemin qui rejoindrait le fameux sentier. Mouais, en marchant sur une route, tu risques de te prendre une canette jetée par une vitre…. Bon, ben demi tour et tu te dis que tu vas buller dans la minuscule crique bien précédemment. Eau chaude et transparente, pas un bout de béton, peu de gens. Serait ce la version albanaise du film ‘la plage’ ? Est ce que vous vous rappelez si, dans le film, il y a, dans un coin de la plage, un monticule de déchets plastiques ? Hein, ça vous rappelle le rien. Ils l’ont rajouté dans la version albanaise ! C’est dommage, un endroit naturel, super joli… Et puis, dans ce genre d’endroit cool, t’as toujours le gars qui veut faire partager ses goûts musicaux à chier avec son haut parleur…
En fait, tous les endroits où t’es passé, c’est plus ou moins sale. Si tu vas dans une rue derrière la rue en front de mer, c’est le cauchemar. Tu peux même voir des chevaux récupérer de la bouffe dans des containers débordants de saloperies. Tous ceux avec qui t’as échangé ont la même déception sur ce point.
Bon, un petit stop culturel dans la vieille citadelle quais en ruine d’Himarë où on peut encore voir des fresques dans les églises.
Ouais, t’avais dit que t’avais cocher la case culturelle mais bon, restez à la plage dans la grisaille.
Bye-bye la mer ionienne, prochaine fois que tu verras la mer, elle sera adriatique.
Riviera ricardo
Ps : 3 raisons pour ne pas venir en Albanie :
– t’es malade en bagnole et ne supportes pas les tournants. Ça va être un cauchemar pour toi.
– la clope : l’albanais(e) fume clope sur clope. Impossible de faire un resto sans être asphyxié. 2ème cauchemar
– t’es pas habitué à boire du vin rouge glacé… T’as qu’à pas picoler, espèce d’alcoolique ! U
Sinon, vous êtes le bienvenu, les gens sont super cools.