T’as pas choisi la bonne chambre. Il goutte toute la nuit sur ton sac de couchage. T’as du dormir 2h. Est-ce l’altitude ou les ronflements incessants de ton voisin ?
Temps de merde comme d’habitude. A part bouquiner et taper le carton, rien à faire…
Une petite éclaircie (faut pas s’emballer, juste la pluie qui s’arrête in peu) et tu pars t’embourber dans le village pour rejoindre le bord du lac Phoksundo. A gauche, tu peux voir le sentier que l’on devrait prendre pour longer le lac mais bon….
Les toits des maisons sont traditionnellement construits à base de pierres plates, de terre et d’herbe séchée.  Résultat, il pleut dans toutes les lodges. Un seul lodge a construit son toit en taule. Il y a eu une réunion au village pour les interdire afin que le touriste soit dépaysé. Selon un vieux qui a toujours vécu au village, il n’a jamais eu plus de 2 jours de pluie de suite d’où le peu d’intérêt de la taule.

Tu peux même pas ressortir car la pluie reprend de plus belle accompagnée de coups de tonnerre. Et bien, on est pas sorti du merdier. Il y a une dizaine de groupes qui attendent depuis plusieurs jours. Cet après midi, plusieurs ont décidé de redescendre. Ils ont envoyé un sherpa pour s’assurer que ça passait. Mais ils ont du prendre cher vu ce qui tombe.
Demain beaucoup de groupes vont redescendre. Notre guide, Tola, hésite. Il a peur que si tout le monde redescend, il n’y ai pas de place dans les lodges. Pas faux, mais l’astuce, envoyer un sherpa tôt le matin qui va réserver le lodge… A un moment, faut essayer d’être le plus futé.
15h, un groupe de touristes allemands vient d’arriver. La bonne nouvelle est que le chemin est praticable pour redescendre. Mais faut y croire pour venir car les prévisions météos sont pas bonnes ; en 3 et 5 jours avant d’avoir du soleil. On nous a dit la même chose il y a déjà 3 jours.
Fin d’après midi, une française, guide d’un autre groupe de français, et qui connait depuis 20 ans notre guide vient nous voir. Selon elle, dans deux jours, la météo sera meilleure. Ses muletiers connaissent un autre chemin mais on ne rentrera pas dans le Dolpo. Elle propose que les deux groupes partent ensemble pour des raisons de sécurité.  Alors, toi ton seul point important, c’est qu’on fasse sécher les tentes et les matelas de sol. Hors de question de camper sur la neige dans un environnement trempé. Surtout que contrairement aux autres, t’as pas amené un matelas de sol gonflable. 1h de discussion acharnée avec la guide pour le convaincre qu’il faut faire sécher le matériel avant de partir. Lui, veut attendre le soleil pour faire sécher et ensuite partir. Alors qu’elle veut partir même s’il fait gris. 1h après il revient avec les matelas pour les faire sécher où on mange. Pareil il a sorti les tentes pour faire sécher les tentes. Incroyable, ce changement d’avis radical.
Y a quand même un truc qui t’échappe, pourquoi on pourrait passer des cols à 5000m dans le nouveau programme et pas les cols à la même altitude côté Dolpo.
Ricardo, le roi du matelas