Scandale ! Un vol s’est produit cette nuit. Un sherpa a laissé sécher ses chaussures de trek dehors. Au matin, une pompe a disparu. L’enquête commence auprès des unijambistes. Ah, un autre indice, une veste restée dehors a été mâchouillée. Un unijambiste affamé ! C’est une évidence, trop facile ! Après conciliabule avec les sherpas, le voleur serait un chacal à quatre pattes. Pffff!
Tula nous apprend qu’à partir d’aujourd’hui il y a 5 jours de fête hindouiste. Manque de chance, on est plutôt dans une région bouddhiste.
Aujourd’hui, c’est la fête des corbeaux. Apparemment, faut donner des graines aux corbeaux. Cool !
Juste à côté du camp, un monastère. Allons y. Le moine est comme d’hab en vadrouille.
Gros problème, pour continuer, il y a le pont de la mort. T’es à la limite du refus d’obstacle.
Histoire de nous occuper, on monte jusqu’au village de Kola.
Allez, 20 baraques maximum, 2 monastères, des champs de sarrazin et du cannabis partout. C’est pas compliqué, pour arriver à un de monastères, il faut se frayer un chemin entre les plans de cannabis. Le premier monastère est bien-sûr fermé mais au second qqun vient nous ouvrir les portes. T’es resté à distance de peur de prendre feu. On est dans un petit village, en haut du colline et magie népalaise, un sherpa ramène un sac de pommes. Le village doit vivre du bois car la plupart des gens étaient en train de fabriquer des planches ou de charger les mules de planches. Il y a d’immenses et très beaux pins mais va savoir dans les prochaines années s’ils seront encore là ou en poutre d’une baraque.
Redescente vers un minuscule hameau de 4 baraques, Jalakot où on va déjeuner et camper. L’après midi, t’as pris l’option lavage pendant que la moitié du groupe est parti en haut d’une colline voir un autre petit village et peut-être sur un coup de pot, un monastère ouvert. On est plus qu’à 2500m d’altitude et le soleil cogne. Et dire qu’on devait se taper des cols à 5000m sans fin, camper à 4800m, en chier quoi ! Et là, t’es à 14h, allongé en caleçon dans ta tente à écrire ces conneries et regarder le muletier courir après ses mules. Mais finalement vu l’état de forme d’une partie du groupe, ça aurait pu être une hécatombe si on avait fait le vrai circuit.
Au fait, côté fête, les corbeaux n’auront pas vu la différence, pas un hindouiste à l’horizon. Mais faut reconnaître que contrairement aux autres jours, on en a pas vu beaucoup. Peut-être qu’il y avait vraiment la fête dans une autre vallée…
La dream team est de retour dans sa balade. C’est ballot, le monastère était fermé.
Ricardo, monastère addict